Je suis partie il y a 3 semaines à Madagascar pour rencontrer ses gens et sa nature . Le père Norbert, un prêtre malgache qui a étudié trois ans à Montréal et que j'avais brièvement connu lors de son passage à Montréal, m'a invité à l'accompagner . Dès mon arrivée nous partons vers sa terre natale à Nosy Be au Nord-Ouest de Madagascar et de là dans la région de Kongony que nous avons atteint après 6 heures de pirogue à balancier en mer et deux à l’intérieur des terres dans le mangrove. Une zone tropicale et chaude où cultive, entre autres,le poivre, le café et de la vanille.
Nous étions une dizaine dans la pirogue pour parcourir un trajet ponctué d’arrêts dans de minuscules villages de pêcheurs . Ici un ou deux passagers débarquent , là deux thons fraîchement pêchés embarquent !!!
Malgré l’exotisme fou d’un tel voyage , je regrettais de ne pas comprendre malgache. Mes compagnons de voyage avaient tout un plaisir à se raconter histoires et blagues.
Comme je trouvais particulièrement photogénique cet homme avec son chapeau de paille ( le meilleur pêcheur du coin semble-t-il ) je me suis mise à le « mitrailler » . « Elle s’intéresse à moi celle-là> a-t-il répliqué !
À un autre moment , alors que
le bateau s’éloignait , une passagère tout juste descendue s’est écriée <j'ai oublié mon cellulaire à bord> Un jeune volontaire a vite
réglé son problème!
Un autre problème, celui-là récurrent, est la non étanchéité de la pirogue nécessitant un vidange régulier de l'eau qui s' accumule.
À notre arrivée , c’est la surprise . Une centaine de villageois nous attendent sur le bord de la rivière et nous raccompagnent au village avec chants, musique et danses. On nous offre des colliers montés de toute pièce avec des biscuits et des bonbons.
Au prochain repas, grâce à l'exécution exceptionnelle d'un zébu offert par la participation monétaire collective des villageois,le menu s'est diversifié. Dans le village chaque famille s'affairait à cuisiner la part du zébu reçu.
.
Chacun avait son rôle y compris cet aîné qui , plus tard , nous a confié que les jeunes connaissent fort peu l'histoire de leur village.

Une dame a même pris la peine de faire un gâteau à base de riz qu’elle a introduit par une danse très rythmée.
Nombreux sont venus de villages éloignés dont des musiciens locaux qui tout au cours des festivités se sont livré une véritable lutte.
Le rythme musical est TOUJOURS le même donc répétitif et fort intense. J'ai dansé avec les femmes ,à leur grand plaisir , mais comme on tournait toujours en rond je n'ai pu tenir le coup ! La fête s'est poursuivie toute la nuit. Et le lendemain, les musiciens étaient encore vaillants.
Le gorodao est un accordéon à deux tons introduit dans les années1950. Je ne m'attendais à voir un tel instrument si loin de son origine

Des mesures de prévention (latrines,sources d’eau, moustiquaire) pourraient faire chuter considérablement.les statistiques. Mais ça veut dire investissements en santé publique, presqu'inexistant ici. (Par contre toute une pharmacopée à base de plantes est disponible partout à Madagascar .Les pharmacies sont bien identifiées avec l'expression "pharmacie gasy". J'en reparlerai.
On sait recevoir à Kongony et on sait dire au revoir aussi. Ça donne envie d’y revenir …
J'avais appporté des bonbons et pour ne pas faire des jaloux , ils ont été lançé à notre départ
provoquant la réaction classique !
provoquant la réaction classique !
À cause des marées qui pénètrent très loin à l'intérieur des terres nous avons dû faire une première partie du trajet en après-midi et trouver refuge dans un petit village côtier jusqu'au lendemain. Comme c'est l'hiver dans cet hémisphère sud, la nuit est déjà tombée à 17 h mais elle nous offre ce ciel étoilé merveilleusement intact puisqu'aucune pollution n'en interfère la vue .
Après une heure ou deux, on nous invite à table, nappée encore ici d'une belle nappe de cotton blanc.Au menu un plat des plus délicieux à base de raie.
Le levée de soleil à 5 heures est à couper le souffle ...et c'est de nouveau un départ.

Après une heure ou deux, on nous invite à table, nappée encore ici d'une belle nappe de cotton blanc.Au menu un plat des plus délicieux à base de raie.
Le levée de soleil à 5 heures est à couper le souffle ...et c'est de nouveau un départ.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire