lundi 10 octobre 2011

Séjour au Bhoutan

3 novembre 2011

Chaque année, il me faut mon projet spécial  dans des lieux  culturellement authentiques.  Trop de signes d’occidentalisation (ce qui est clairement la tendance mondiale)  et je déprime. Ici, au Bhutan, je peux vous assurer que ce  ce ne sera pas le cas !


Après une douzaine de jours à parcourir le pays , j'ai débuté cette semaine  mon travail comme médecin volontaire d’un organisme américain appelé HVO (Health volunteer Overseas). Ma «mission» est  d'enseigner au personnel médical de l’urgence de l’hôpital de Thimphu, la capitale. Avant d'en parler, quelques photos pour sentir l'ambiance...


Le Bhutan est tout petit pays de montagnes à la base des Himalayas  au sud du Tibet et au nord de lInde où on n’évalue pas les distances entre les villes et villages en kilomètres mais en heures pour les  parcourir. Il y a en moyenne 27 courbes au kilomètre et grâce à «Transdem ou timbre de scopolamine»  je n'Ai pas eu le mal des transports. J’ai pu profiter de paysages à couper le souffle. À un certain moment, j'ai imaginé qu’Adam et Ève avaient dû y voir le jour  ! (Que Bhuda me pardonne...)




Le jour de notre arrivée coïncidait avec  la dernière journée des festivités en l'honneur du mariage du roi, un homme animé d'un charisme hors du commun et adoré de son peuple. Les premières élections en 2008, qui ont permis le passage d'une monarchie à  un régime parlementaire,  n'ont rien changé à l'attachement sans condition qu'accordent les bhutanais à leur roi. Ils ont le profond sentiment d"être "protégés" peu importe ce qui peut  leur arriver.





Le costume traditionnel porté par la majorité (par ailleurs obligatoire pour tout bhoutanais lors d'évènements officiels , de visites des lieux de culte (temples et  monastères bhoudistes)  ou gouvernementaux) offre une belle harmonie visuelle. Notre jeune guide a soutenu y être plus confortable qu'avec ses jeans!



Ce qui frappe beaucoup au début ( et encore maintenant) ce sont ces longs drapeaux  plaçés le plus haut possible  sur les crêtes des montagnes ou alors ceux plus petits et colorés sur le bord des rivières.Les  prières ou les souhaits  qui y sont inscrits partent  aux quatre vents rejoindre les dieux qui ont le pouvoir d'y répondre.


Une autre façon de prolonger les prières est d'installer sur les ruisseaux des tambours de prières qui tournent automatiquement avec la force du courant. Demandant plus d'effort, mais tout aussi efficaces, de plus petits moulins à prières que l'on tourne  au moyen d'une poignée à sa base. Tant qu'ils tournent les prières continuent d'être "exprimées" .



On voit souvent des photos de rizières en terrasse de tous les tons de vert. Fin octobre 
les champs de riz, parvenus à maturité, offrent plutôt tous les tons dorés possible. À Paro, où le couple royal était attendu , on en a retardé la récolte pour offrir un paysage encore plus grandiose. Le lendemain, les rizières étaient prises d'assaut  et les gerbes de riz,  fauchées à la main, étaient disposées au sol  dans un sens précis pour en faciliter la collecte. 



Et finalement, pour cette première entrée, un truc ingénieux. Le bambou est un matériau unique,  très solide et léger qui  pousse très rapidement. On peut faire des meubles, des paravents, des planchers, des échafaudages etc etc. Pour en accélérer la transformation en lattes plus étroites et  malléables, on les coupent en deux et on les allongent sur la route espérant que les voitures ne les contournent pas !